La voleuse de livres – Markus Zusak

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Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenu.

Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée. Est-ce son destin d’orpheline dans l’Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret…

632 pages

Mon avis : 5/5


Il fut un temps où je refusais de lire des livres parlant de la guerre, par peur que ce soit trop triste, trop violent, bref, déprimant, et ce n’est pas ce que je voulais trouver dans un livre. Mais je suis heureuse de m’être forcée à commencer car j’ai découvert plusieurs pépites, dont celle-ci. La voleuse de livres fait partie de ces livres qui m’ont été tellement recommandés et portés aux nues que forcément j’avais de grandes attentes. Mais je dois dire que je n’ai pas été déçu !! J’ai eu un gros coup de cœur pour ce roman tellement touchant qui m’a laissé bouleversée, les larmes roulant sur mes joues.

Le style de narration est très original, au début ça m’a un peu perturbé, mais je me suis rapidement habituée. Pourquoi original ? Car dans ce roman, c’est la Mort qui raconte l’histoire, l’histoire de Liesel Meminger dont elle a croisé la route plusieurs fois. Mais ici, la Mort n’est pas macabre, non, elle est sensible, compatissante, et a de l’humour. D’ailleurs, elle a beaucoup de travail à l’époque de ce récit, pendant la 2e guerre mondiale, elle est fatiguée, désabusée de la violence des hommes, en fait, elle n’est pas loin du burn out ! La Mort nous « spoile » la fin de l’histoire assez rapidement, elle nous prévient que tel ou tel personnage va mourir, mais ce n’est pas grave, ça n’a pas gâché ma lecture, au contraire, ça apporte une autre perspective au récit.

« Évidement, c’est très impoli de ma part. Je suis en train de vous gâcher non seulement le dénouement du livre, mais la fin de ce passage particulier. Je vous ai annoncé deux événements, parce-que mon but n’est pas de créer du suspens. Le mystère m’ennuie. Il m’assomme. Je sais ce qui se passe, et du coup vous aussi. Non, ce qui m’agace, me trouble, m’intéresse et me stupéfie, ce sont les intrigues qui nous y conduisent. »

La première fois que Liesel vole un livre, elle ne sait pas encore lire, mais ce livre a pour elle une signification particulière. C’est son père adoptif qui va lui apprendre à lire, ce sera long car lui-même est à peine lettré. Liesel adore les mots dont elle comprend très tôt le pouvoir presque infini. Mais malheureusement pour elle, elle n’est pas née à la bonne époque… Car durant son enfance, les livres sont confisqués, brulés, étant considérés comme source de propagande. Le seul moyen qu’elle a de s’en procurer est d’en voler … Les livres qu’elle possède sont ses trésors les plus chers, elle les amène même dans les abris anti bombes.

Durant le récit on suit la vie de Liesel, l’école, la maison, ses jeux avec ses copains, surtout avec Ruby, son meilleur ami.  Je me suis beaucoup attachée aux personnages, à presque tous : Liesel bien sur, mais aussi à Rudy, Papa, Maman, Max, la femme du maire. La traductrice a choisi de mettre certaines phrases en Allemand, ça aide à s’immerger dans l’atmosphère, et en plus on apprend quelques mots d’Allemand (bon, c’est surtout des insultes et des jurons).

Au travers de ce roman de nombreux sujets sont abordés : la guerre bien sûr, la violence, l’injustice, l’enfance, l’entraide, l’amitié, l’empathie, la famille, le partage. Tout au long de l’histoire, on oscille entre l’horreur de la guerre et la beauté des sentiments, des actions de certains personnages.

Ce livre nous montre la guerre selon le point de vue d’une enfant, on voit comment les villageois allemands ont été impactés par la guerre, ce qu’ils ont subi. Il est hyper émouvant et comme je vous le disais plus haut, j’ai terminé ma lecture en larmes.

En bref : ce livre est une véritable pépite, très touchant, émouvant. Le style de narration peut déstabiliser, et ne pas plaire, mais au delà, il est tellement beau et poétique.

Avez-vous lu ce chef d’œuvre ?

A mes yeux la mort est comparable à un nouveau patron qui attend de vous l’impossible. Il est là, sur votre dos, à répéter sans arrêt: « Il faut que ce soit fait, il faut que ce soit fait. » Aors, vous mettez les bouchées doubles. Et le travail est fait. Pour autant, le patron ne vous remercie pas. Il vous en demande plus encore.

19 commentaires sur “La voleuse de livres – Markus Zusak

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  1. La première phrase avec laquelle tu ouvres ta chronique « Il fut un temps où je refusais de lire des livres parlant de la guerre, par peur que ce soit trop triste, trop violent, bref, déprimant, et ce n’est pas ce que je voulais trouver dans un livre. » c’est tout à fait comme ça que je vois les choses ahah
    J’avais pris ce roman à la bibliothèque (à l’époque où le film est sortit) et je ne l’ai jamais lu pour les raisons citées ci-dessus :/

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  2. Je comprends ^^ C’est la première année depuis que j’ai le blog que je n’ai pas fait de PAL prioritaire, parce que je me suis mise comme objectif de lire tous les romans qui ont rejoint ma PAL cette année quasiment dans la foulée (ou dans l’année au moins haha!). On ne peut pas combattre sur tous les fronts en même temps xD

    Aimé par 1 personne

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